Val Vanoise

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communauté de communes de la Savoie, associant 9 communes et 9 100 hab., sur 40 030 ha. Le siège est à Bozel. Courchevel est la seule commune de plus de 2 000 hab.

Bozel (1 930 hab., 2 880 ha dont 680 de bois, est un ancien chef-lieu de canton, sur la rive droite du Doron de Bozel. Le bourg, situé à 860 m d’altitude, sur la D915, est équipé en commerces et services et possède un collège, ainsi qu’une base de loisirs avec plan d’eau sur le Doron. Le finage se tient presque entièrement en adret, montant au nord, dans le grand vallon du Bonrieu, jusqu’au mont Jovet (2 485 m) et au roc du Bécoin (2 594 m); un refuge est près du mont Jovet. Sur l’ubac au sud-est, la commune monte en pointe jusqu’à la Dent du Villard (2 284 m), dans la forêt de la Dent. La population augmente depuis 1975 (1 300 hab.) mais n’a gagné que 30 hab. après 1999.

Montagny (670 Montagnolais, 1 326 ha dont 310 de bois) est sur l’adret du Doron de Bozel entre Bozel et Brides-les-Bains, son village à 1 065 m. Son finage monte au NE au Mont Jovet (2 485 m) où est un refuge à 2 346 m. Elle a 90 hab. de plus qu’en 1999.

Feissons-sur-Salins (180 hab., 480 ha) a son village à 1 240 m sur l’adret du Doron de Bozel, 10 km au NO de Brides (2 km à vol d’oiseau). Son finage est voisin de celui de Moûtiers. La commune offre en hiver 26 km de pistes de ski de fond, avec un foyer. Sa population était tombée à 100 hab. en 1975.

Brides-les-Bains (500 Bridois, 263 ha) est en fond de vallée du Doron de Bozel à 580 m, 8 km à l’ouest de Bozel. Elle se distingue par sa station thermale, spécialisée dans le traitement des excès de poids, et a abrité le village olympique de 1992. La commune a été formée en 1857, en raison du succès grandissant des eaux thermales et de la mode des bains, par la réunion de la petite commune de La Saulce, du quartier des Bains, détaché de La Perrière, et de celui de Brides, détaché des Allues; établissement thermal (110 sal.), Grand hôtel des Thermes (40 sal.), casino (30 sal., indépendant); centrale électrique de Vignotan. La population communale a culminé en 1962 à 730 hab. et s’érode depuis, perdant encore 110 hab. après 1999. La commune a 980 résidences secondaires pour 270 principales (76%).

Les Allues (1 880 Alluetains, 8 599 ha dont 886 de bois) a son village à 7 km au sud de Brides-les-Bains (2,5 à vol d’oiseau) à 1 125 m. Elle occupe le bassin relativement long (20 km) mais étroit (4 km) du Doron des Allues, affluent de gauche du Doron de Bozel, qui conflue à Brides-les-Bains. L’habitat est en hauteur et dispersé en plusieurs hameaux et de nombreux chalets. Il est marqué par l’aménagement de la station de sports d’hiver de Méribel, qui offre 76 pistes et 53 remontées mécaniques (110 sal.), 23 hôtels; travaux publics Schilte (35 sal.). Elle fait partie du vaste ensemble des Trois-Vallées. Méribel est organisée en plusieurs sites étagés: Méribel-Village, Méribel-les Allues, Méribel-Mottaret. De celle-ci, la télécabine du Pas du Lac monte à l’est au sommet de la Saulire (2 740 m) et communique par là avec le domaine skiable de Courchevel, tandis que vers le sud-ouest la télécabine des Plattières monte au roc des Trois Marches (2 679 m) et entre ainsi en communication avec la station des Ménuires et de Val Thorens. Un peu plus haut, le Plan de Tuéda, boisé et orné d’un lac, abrite la maison du Parc de la Vanoise et le refuge du Fruit qui, avec celui du Saut encore au-dessus, facilite l’accès aux aiguilles du Fruit (3 048 m), de Chanrossa (3 045 m), de Polset (3 528 m) et de Péclet (3 562 m) qui jalonnent la crête protégée par le parc de la Vanoise (réserve naturelle de 1 112 ha). Les deux dernières signalent la pointe sud de la commune et dominent le glacier de Gébroulaz. La société Méribel-Alpina emploie 110 personnes à la gestion de remontées mécaniques (Compagnie des Alpes), et Méribel abrite aussi le siège de la Société des Trois Vallées (55 sal.), qui assure le lien avec Courchevel et Val Thorens. La commune avait 1 300 hab. dans la première moitié du 19e s.; sa population s’est ensuite abaissée, jusqu’à 520 hab. en 1936; elle a augmenté après la guerre, passant les 1 000 hab. en 1975, mais elle est restée étale depuis 1999. La commune a 7 000 résidences secondaires (88% des logements).

Pralognan-la-Vanoise (730 Pralognanais, 6 657 ha dont 467 de bois) a son village à 14 km SSE de Bozel, dans la allée du Doron de Pralognan à 1 420 m, au confluent du Doron de Chavière qui vient du SO et du torrent de la Glière qui vient de l’est. Le nom était simplement Pralognan avant 1912. Le territoire communal atteint au sud la pointe de l’Échelle (3 432 m) et le dôme de Polset (3 321 m) entre lesquels s’insinue le col de Chavière (2 796 m) emprunté par le GR55 et qui marque le passage de la Vanoise cristalline à l’est aux terrains plus complexes de l’ouest. Le cirque terminal contient le lac Blanc, assez étendu (8 ha) à 2 434 m, et le refuge de Péclet-Polset. Côté ouest, le finage atteint la crête qui le sépare de ceux des Allues et de Saint-Bon, qui passe par l’aiguille de Chanrossa. À l’est, il va jusqu’aux glaciers de la Grande Casse, atteignant la Pointe Mathews à 3701 m. Il s’appuie sur la crête principale de la Vanoise, de la pointe de Labby (3 518 m) au col de la Vanoise (2 517 m) en passant par le Dôme de l’Arpont (3 588 m) et les pointes du Pelve (3 260 m) et de la Rechasse (3 212 m). Pralognan inclut ainsi la partie nord du glacier de la Vanoise, les glaciers de Sonnailles et de Rosoires; refuges du col de la Vanoise (et lac des Assiettes) et de la Valette (avec lac) près des glaciers, des Prioux, de l’Isertan et des Barmettes dans les vallées. Tout ce versant oriental et le cirque de Valpremont sont dans le Parc de la Vanoise; le village abrite une Maison du Parc. Le mont Bochor (2 023 m), qui domine le village, est d’accès facile et procure un beau panorama; ses environs sont équipés pour le ski. Plusieurs remontées mécaniques partent du village de Pralognan; la station propose 22 pistes et 14 remontées, plus 25 km de pistes de ski de fond, partagées entre la Sogespral (40 sal.) et Pralognan Labellemontagne (25 sal.); elle a hérité des jeux Olympiques de 1992 la patinoire, et disposerait de 7 500 lits; mais elle s’affiche comme station familiale et, quoique en «bout du monde», elle est très fréquentée en été; une maison pour enfants spécialisée y est établie. L’organisme mutualiste Vacanciel (le Zénith) emploie 55 personnes à la Grande Cordée. En 1999, Pralognan comptait presque un millier de résidences secondaires (320 résidences principales). La commune avait 390 hab. en 1931 et sa population a lentement augmenté depuis mais plafonne.

Planay (450 Planerains, 2 241 ha dont 706 de bois) a été détachée de Pralognan en 1893, avec 500 hab.; elle en a eu 800 en 1954 puis s’est dépeuplée jusqu’en 1990 (350 hab.), gagnant 40 hab. après 1999. Le petit village est à 1 147 m, en fond de vallée au bord du Doron de Pralognan, à l’entrée des gorges de Ballandaz par lesquelles le Doron assure le raccord brutal avec celui de Champagny, leur réunion formant le Doron de Bozel; la route rattrape la différence de niveau au prix de lacets très serrés, au-dessus du hameau du Villard du Planay qui est à la confluence. Le Villard a une mairie annexe, deux centrales électriques, dont l’une est alimentée par conduite forcée, elle-même au bout d’une conduite souterraine de 8 km qui prend ses eaux dans le vallon de la Glière à l’est de Pralognan; un écomusée y est associé. Le finage de Planay monte à l’est au Grand Bec (3 399 m) au bas duquel est un refuge à 2 403 m.

Champagny-en-Vanoise (580 Champagnolais, 8 496 ha dont 3 000 de bois) est à 5 km en amont de Bozel à 1 240 m. La commune, nommée Champagny tout court jusqu’en 1970, englobant le bassin du Doron de Champagny, qui rejoint celui de Pralognan au Villard. La vallée commence par le grand cirque de la Glière, agrémenté d’un petit lac et d’un refuge de même nom et situé dans le parc national de la Vanoise. Il est dominé à l’est par la Grande Motte (3 653 m) et son glacier, protégés par une réserve naturelle. Au sud, la commune englobe la crête de la Grande Casse (3 855 m) et ses glaciers: Prémou et Pramort à l’est près de la Grande Motte, des Volnets à l’ouest sous le Grand Bec (3 398 m). Au sud de cette crête, le territoire déborde sur une partie du haut bassin du torrent de Pralognan, incluant le lac Long et le glacier des Grands Couloirs. Côté nord, la limite communale s’appuie sur la crête que jalonnent la Roche de Mio (2 737 m) et le sommet de Bellecôte (3 417 m), qui domine le glacier du cul du Nant et l’altisurface du glacier de la Chiaupe (FR 0272), à plus de 3 000 m, où se visite une grotte de glace, où fonctionnent deux télésièges et où aboutit la télécabine de Bellecôte.

À la Grande-Motte, une réserve naturelle de 999 ha a été aménagée dans la commune et celle de Tignes. Plusieurs refuges équipent la partie centrale de la commune, dénommée Champagny-le-Haut: refuges du Bois et de Laisonnay au bord du Doron, refuge du Plan des Gouilles sur l’ubac en direction du Grand Bec. Au-dessus du village en adret fonctionne en hiver une station de neige de 16 pistes et 8 remontées, reliée à la grande station de la Plagne qui est juste au nord. La commune entretient aussi 25 km de pistes de ski nordique et fait partie de l’ensemble Paradiski. Elle a 1 140 résidences secondaires (280 résidences principales). Sa population a culminé à 1 000 hab. en 1846 et s’est abaissée jusqu’à 380 hab. en 1975. Elle est stable depuis 1999.